Le paranoïaque n’a pas de trouble du raisonnement : une fois admis que si je me suis gratté la tempe avec mon stylo, c’est que j’envoie un message codé, il n’a plus qu’à appliquer toutes les ressources du raisonnement pour aboutir à la conclusion que je suis chargé de l’espionner parce que je lui veux du mal. Je crois que votre position est la seule bonne : considérer qu’il exerce sa liberté, constater que le risque médical n’est pas forcément énorme chez une vieille personne qui n’a plus le temps de de détruire avec l’alcool, et pour autant manifester votre réprobation : le pire serait de lui mettre en scène que cela ne vous intéresse plus. Car je ne vois pas du tout ce que vous pouvez faire ou dire face à une telle situation. Rappelons que la mélancolie délirante reste l’une des rares indications impératives de la sismothérapie. Je ne les aime pas, car ils n’arrangent pas le fonctionnement cérébral du dément ; mais les angoisses et les ruminations sont souvent plus nuisibles que le traitement. Sauf qu’elle a tort : C’est si rien ne change que la situation va très rapidement devenir néfaste. Malheureusement, je ne peux guère ajouter à ce que je vous ai déjà écrit : vous n’avez aucune solution. Mais de toute manière vous n’en êtes pas là, car actuellement vous prenez de plein fouet les conséquences psychologiques du trouble, et ce comportement infantile que vous décrivez si bien. Effectivement j’ai creusé la ’réalité’ de son délire, et arrive à me décaler pour le voir différemment. Même si ce ne serait pas la seule explication il vaudrait la peine de regarder sa température. Merci pour cette réponse. Et je vais trouver une personnalité normale, ou névrotique, ou psychotique, et cela me permettra de conforter ma théorie ; à charge pour moi de dire ce qu’est une personnalité normale, et de faire l’impasse sur les situations mixtes, sur le fait que la distinction entre névrose et psychose n’est pas si simple, etc., bref qu’il y aura des zones grises ; n’empêche. Je vous remercie d’avance pour votre réponse. Que pense-t-il de la situation actuelle. Des changements d’humeur peuvent apparaître. Un soir je rentre chez elle, pas d’accueil, elle me dit : je ne t’ai pas reconnue, le lendemain je constate qu’elle a déplacé tous les meubles de la chambre d’à côté et on découvrira plus tard qu’elle avait préparé sa valise avec ses papiers pour partir. J’ai fini par prendre la dame sous le bras et la descendre en réanimation au chevet de son mari, malgré les réticences de tout le monde. Quant au délire, il fait envisager là aussi quelques diagnostics : La conséquence des hallucinations : si je vois un dragon dans mon jardin, je vais avoir du mal à en donner une explication qui tienne la route. Vous en apportez quatre : Il est désorienté, et désorienté dans l’espace ; c’est donc une désorientation grave. Que dit-elle de ce qu’elle veut faire ? Or nous n’en avons pas ; certes il s’agit d’un délire, mais quelle est son origine ? Et pourquoi se permet-elle de ridiculiser notre pauvre maman en lui faisant croire qu’elle est à l’hôtel ? Cela ne fait que donner de fausses certitudes. - tu sais bien, elle était avec moi et elle n’est plus là ! Elle me reconnait sans problème, se souvient de sa date de naissance et de celles de ses proches mais a perdu la notion du temps. Mais surtout restez fière de ce que vous faites. Cela se peut, et vient compliquer encore les choses. Mal enregistrée : il y a eu une illusion. Je suis tombé sur votre site, en cherchant de quoi souffre ma mère qui a 70 ans. Je pense que le comportement de mon père relève d’une pathologie (mal être qui à évolué mais pas dans le bon sens). il doit son efficacité au fait que, précisément, je ne prends aucune des précautions qu’on a coutume de prendre dans le métier. Votre situation est malheureusement assez classique. ses troubles se sont réellement aggravés depuis quelques mois. Je la vois quelques heures une fois par semaine, c’est supportable. En réalité elle donnait l’illusion d’une belle amélioration, mais elle avait obtenu ce résultat au prix d’un effort désespéré qu’elle n’a plus les moyens de consentir. Et si en plus on joue à l’accessoiriste ( cf : La nuit Américaine de Francois Truffaut) histoire de créer de toute pièce une atmosphère ce convivialité, le dément ne s’y trompe pas. Peut-on songer à la traiter discrètement sans le lui dire ? La loi du 30 juin 1838 sur les internements psychiatriques avait été votée pour combler le vide créé par la suppression des lettres de cachet. Là les antidépresseurs ont une efficacité très incertaine. Nous verrons bien ! Mon père 77 ans souffre de problèmes de compréhension. Il faut savoir que le tube digestif n’est pas facile à explorer, parce qu’ils donnent peu de troubles biologiques, que les examens radiologiques sont très souvent normaux, et que les signes fonctionnels (douleurs, nausées...) restent souvent sans explication précise. Ma maman de 85 ans vit seule dans un appartement d’une résidence service. j’ai peur que la suite ne soit que souffrance, Merci pour votre aide précieuse dans ces moments difficiles. Je flaire d’ailleurs que la dépression (la vraie, la grande, celle qu’on nommait jadis mélancolie) a à voir avec un délire, de type mégalomaniaque : simplement, au lieu de me prendre pour le meilleur des hommes je me prends pour le plus mauvais, tellement mauvais que la seule solution pour sauver le monde est que je me tue. Et vous concevrez sans peine que si la situation est difficile pour vous qui connaissez le malade, elle l’est encore plus pour moi qui ne l’ai jamais vu. Je ne sais pas comment réagir. Ce délire peut aller très loin. Il est sur la défensive en permanence cela devient très pesant pour nous deux. Sauf qu’elle a toujours peur de tomber et de se fracturer. Ensuite parce qu’ils ont toute liberté d’aller se rendre compte par eux-mêmes en passant une semaine chez leur grand-mère. En effet quand un malade se met à avoir des troubles du caractère, il y a de multiples explications qui, d’ailleurs ne s’excluent absolument pas. C’est très fréquent. Ce que vos expliquez c’est l’immense difficulté de la prise en charge des vieilles personnes : il faut les aider, les autonomiser, les respecter, et en même temps en prendre soin, ce qui est largement contradictoire. Votre devoir se limite à vérifier que les mesures adéquates sont prises pour son bien-être. J’ai découvert votre excellent site en faisant des recherche sur internet. c’est le médecin de famille qui gère tout cela (tranxène).. et par période elle ramène toutes ces histoires du passé, qui je pense la mine de plus en plus. il a des angoisses continuelles : se demande s’il a bien géré ses affaires, celles de ses parents, etc etc Moi aussi, j’ai haï ma mère quand elle a commencé à perdre les pédales, parce que j’avais le sentiment qu’elle me volait ma vie. Je vous ai écrit concernant les troubles de ma belle mère de 84 ans. je ne sais pas quoi faire...là je suis partie de chez lui en colère et super contrariée, mais aussi tellement inquiète. Il est impossible d’avoir avec elle une conversation normale. Garder le rendez vous à Paris à Broca ( même en sachant que c’est un long voyage en voiture pour elle de Melun vu la chaleur ces temps ci ) ou opter pour la consultation à Melun une semaine plus tôt le 10 ? Je pense vraiment que ce ce sont ces mots là qui ont commencé à dénouer la situation . certification HONcode pour une information de santé en ligne fiable et transparente. Enfin, voici mes questions : Merci encore pour vos conseils Il vaut la peine de vous demander pourquoi. J’ai pu faire part de mon désarroi à l’équipe soignante de l’hôpital de gériatrie où elle faisait un séjour de quelques semaines. Elle a aussi depuis cette opérations de gros problèmes pour s’exprimer, elle ne trouve plus ses mots et souvent son discours est incompréhensible. nous ne savons pas quoi faire. J’avoue que je suis un peu perdu et que j’ai peur de "perdre" du temps et ne pas réagir assez vite à une maladie qui pourrait se dégrader rapidement... La démence : la perte de contact avec le réel prédispose aux hallucinations. Elle dit que par moment elle ne voit plus mon père mais la réincarnation de son beau père (le père de mon père) décédé depuis plus de 50 ans - mais toujours sous les traits de mon père. Je trouve également qu’elle oublie beaucoup, j’ai pris un RDV pour UN IRM, je lui ai marque sur son calendrier, et bien elle me dit je ne suis pas au courant Cela a très vite tourné au cauchemar car elle a commencé à afficher des lettres sur sa fenêtre accusant ces personnes, les maltraitant,... elle mettait aussi des mots insultants dans leur boite aux lettres, leur envoyait des sms pour les accuser de vol, Vous donnez trop peu d’informations pour qu’on puisse évaluer la situation. N’oublions pas que le dément a besoin de bouger. Mais alors la conséquence est qu’il faut absolument trouver une solution contre ces douleurs, quelle qu’en soit la cause. Elle veut que quelqu’un reste tout le temps avec elle dans la même pièce. Mon frère et moi devons nous voir pour essayer de trouver une solution. Vous posez une question difficile, car il y a quatre points à considérer. elle participait à la vie de la maison : on lui donnait des legumes ou des fruits à peler pour la cuisine, du linge à plier Lorsque la mort approche, les besoins énergétiques diminuent. Est-ce la maladie d’Alzheimer ou un délire de persécution ? À part quoi votre proposition : elle vous refile ses problèmes avec la robe de chambre, me convient tout à fait ; ce n’est pas la seule. En d’autres termes, si vous ne dites rien, vous ne savez pas quelle ambiguïté, quelle distorsion, quelle souffrance vous introduisez. il est resté 3 semaines au soins intensifs et est maintenant dans une chambre entre ses 4 murs. de plus il ne supporte plus que je m’absente, je suis partie une demie-journée justement pour voir ma famille, je lui ai dit que j’allais aux magasins, quand je suis rentrée ça a été catastrophique, il hurlait que je l’avais laissé seul trop longtemps (5heures !) Les hallucinations ne sont pas un symptôme habituel de la démence de type Alzheimer, mais elles peuvent se voir, favorisées qu’elles sont par la perte des capacités à reconnaître les objets et images, et à comprendre le réel. Et il y a là trois pistes au moins : Un traitement, surtout s’il a été récemment introduit ou modifié. Je serais donc contraint de m’en tenir à la théorie, mais alors cela consisterait à vous redire ce que j’ai écrit dans l’article que vous avez lu. Comment puis-je me défendre en faisant état du peu de vraisemblance de ses propos ??? Vous pouvez aussi vous dire que, les choses étant ce qu’elles sont, on peut assumer le risque d’une chute, étant entendu que la prochaine chute entraînera l’hospitalisation. Là encore, la démence. Elle souffre en permanence depuis six mois de douleurs abdominales incontrôlables malgré les antispasmodiques prescrits par son médecin traitant. enfin l’ avis d’un professionnel ... 2°) : Pour ma part je dirais que le traitement ne doit être entrepris que chez les malades qui ont encore les moyens d’en comprendre les enjeux. après quelques temps, elle a eu un petit souci de santé : problemes gastriques, elle a eu peur , et elle n’a pas voulu rester seule, elle est venue squater chez nous pour qq jours. Ce qui rend toute stratégie d’apaisement synonyme de rupture assez irrévocable. Ils marchent beaucoup plus vite que les antidépresseurs : il est habituel d’attendre deux mois l’efficacité des antidépresseurs, et pendant ce temps-là le malade souffre. Le gros problème ce sont des moments d’hystérie (dont elle ne se rend pas du tout compte). Il se peut donc fort bien que votre mère ait réellement entendu quelques remarques ; le problème est dans les conclusions qu’elle en tire. La viande, difficile à digérer, est refusée en premier. Elle est qui, d’abord ? Si c’est vraiment un pervers, cela ne marchera pas ; mais dans ce cas il faut vous mettre en sécurité. C’est même ce point qu’il faudrait élucider car c’est de lui dont dépend la nécessité ou non de traiter et le risque potentiel d’un maintien à domicile. L’Ehpad veut donc la placer en HP pour quelque temps. Mon conseil est toujours le même : il faut éviter de s’en occuper. Difficile, votre situation. Quand une dame me dit qu’il y a quelqu’un dans son salon, c’est éviter de lui dire : « Je vais lui demander de partir », mais éviter aussi de lui dire : « Il n’y a personne », mais plutôt essayer de dire : « Je n’ai rien vu ». 1°) : Pour que le psychiatre soit contre, il faut : Soit qu’il ait de solides raisons de douter du diagnostic. Que faire ? Je précise qu’elle a subit une destruction des cellules nerveuses suite à la mort de sa maman. Bonjour, Là sur Melun on me propose une évaluation gériatrique avec un gériatre donc, mais pas une consultation mémoire, le 10 juillet. De deux choses l’une en effet : ou bien il est capable de comprendre la situation, ou il ne l’est pas. Et comme il y a les moyens il y a le devoir, car on ne peut guère la laisser dans cette situation. Mon grand pére est un homme trés dur, macho …. Sur mon insistance, il a eu quelques séances de consultations chez un psychiatre qui a laissé échapper qu’il le trouvait ’’un peu pervers’’. Toujours est-il que vous avez raison : on ne peut pas laisser votre entourage dans cette situation. Malheureusement c’est aussi assez classique. Le reste ne vous appartient pas, il ne faut pas que cela entre en ligne de compte. Ma grand mère âgée de 84ans deviens " folle " ... Ce qui me surprend, c’est qu’à 70 ans elle n’est pas vieille, et si elle a une insuffisance rénale majeure il faudrait savoir d’où elle vient, et pourquoi elle serait jusqu’ici passée inaperçue. Ce n’est pas exactement la même chose, car il ne voit pas les parasites, il les sent sur lui. son fils habite dans le même immeuble il vient la voir aussi tous les soirs. J’avais envoyé des messages dans cet espace de discussion au mois de mars au moment où ma mère et moi étions confrontées à une situation de crise. Il faut tenir compte du fait que ce genre de situation est effectivement invivable. Il commence à avoir des problèmes de déglutition et a du mal à parler. pour gagner sa vie et celles des siens. Pas facile de peser le pour et le contre. Ce qui ne va pas vous plaire, c’est que le principal facteur favorisant des confusions mentales post-opératoires chez le sujet âgé est la démence de type Alzheimer. il ne pouvait plus tenir debout et a développé des escarres Dans ces conditions les troubles du comportement que vous décrivez sont assez classiques. Me voilà bien à la place du soignant qui n’est pas là pour donner tout l’amour du monde, bien légitimement. 1°) : Comme d’habitude en gériatrie : l’explication peut-elle se trouver dans un médicament récemment introduit ? Ce n’est pas absolument certain, et il se peut que les observations soient un peu hâtives. Se sont ajoutés des troubles de la vision. diagnostic de psychose. merci. Rilke (sans garantie d’authenticité) : "Aimer, c’est laisser partir". Seulement vous répéter que vous êtes sur la bonne position, et que vous ne devez rien changer. Merci de m’éclairer. (j’ai mis "emmerder" entre guillemets car je ne voulais pas être grossière, c’est le terme qu’elle utilise vraiment). Il y a aussi chez elle l’effacement apparemment total d’une conversation que j’ai eue avec elle et son médecin et où on lui disait qu’elle allait rester quelque temps à l’hôpital, aller en soins de suite quelques mois, et qu’il faudrait sans doute envisager un changement de vie avec une prise en charge. Ce qui se passe, c’est que vous l’aimez, ce mari. je ne sais pas trop se qui se passe mais sais un stress intense pour nous a la maison. Ma question porte donc sur la meilleure attitude à adopter. Ce qui me vient à l’esprit c’est trois choses : Je ne me précipiterais pas sur le diagnostic de démence. Pouvez-vous nous conseiller ? ou faire du cas par cas comme présentement ? En même temps, j’ai appris à me protéger, à protéger mon conjoint, à me professionnaliser comme vous le conseillez, et je ne vois pas bien quoi faire d’autre que de la laisser aller au bout d’un processus de catastrophe dans l’obstination solitaire, et quasiment auto-destructrice, qu’elle semble mettre en scène presque consciemment. J’y insiste : ce qui a été brutal, ce n’est pas son changement de comportement, c’est la prise de conscience que vous en avez faite. Ajoutons que si vraiment c’est une maladie de type Alzheimer qui l’a mise dans cet état, c’est que nous n’en sommes vraiment plus au début de la maladie, et qu’on n’a plus grand-chose à perdre. Mais s’il n’y a pas de raison de ce type, alors l’EHPAD ne peut s"’opposer à cette relation. Moi, je ne vous dirais que des âneries. Et malheureusement la perte de cette fonctionnalité très particulière qui nous rend capables de reconnaître un visage sans avoir recours à une analyse détaillée (songez que je suis souvent capable de vous reconnaître même quand je vous vois de dos) fait partie intégrante de la pathologie Alzheimer et apparentées. Cela dit les pathologies de type Alzheimer sont souvent en cause dans ces délires, ce qui fait qu’on doit évoquer ce diagnostic.
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